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1975, 11 décembre - Daniel Lapointe, 28 ans



Meurtre par contrat/Meurtre par profit commercial – Arme à feu (calibre .22)

Montréal, Rivière-des-Prairies – ? SC

Non élucidé. Claude Pomerleau, 30 ans; et Yves Audette, 27 ans, soupçonnés, puis libérés.

            Le 11 décembre 1975, c’est dans le quartier Rivière-des-Prairies qu’on a retrouvé le corps de Daniel Lapointe, 28 ans. Le meurtre aurait été commis au coin des rues Clément-Adère et André-Ampère. « Un témoin avait alors déclaré aux policiers de la Patrouille de nuit que les auteurs du meurtre avaient abattu leur victime dans une voiture de couleur or avant de la jeter dans la rue. »[1] Son corps avait été criblé de cinq projectiles de calibre .22. Lapointe était un proche du clan Dubois du quartier Saint-Henri. Il aurait été vendeur de drogue. « Ce meurtre aurait des ramifications avec une affaire d’enlèvement et de séquestration qui s’est déroulée il y a quelque temps à Québec, et dans laquelle les individus recherchés sont également mêlés. »[2] Lapointe avait aussi été le chauffeur de Claude Dubois.

            Au cours des jours qui ont suivis, un mandat du coroner a été émis contre Claude Pomerleau, 30 ans, et Yves Audette, 27 ans. Les deux suspects se sont livrés aux autorités en compagnie de leur avocat, Me Frank Shoofey.

            À la fin de décembre, le coroner Maurice Laniel a conclu que la mort de Lapointe était de responsabilité criminelle. Toutefois, il n’a pas voulu cibler Pomerleau ni Audette. Les deux hommes ont donc été libérés. On a aussi soupçonné que Lapointe aurait pu être un témoin gênant pour la CECO. Devant le coroner : « la petite amie de Lapointe a expliqué avoir été chez la mère de celui-ci la veille au soir. Puis, le couple s’était rendu à pied rue Ontario. À la hauteur de Berri, une voiture s’est arrêtée avec à son bord, Audette et Pomerleau; on a discuté puis finalement, Lapointe décidait d’aller rencontrer le duo au club Le Criard. En reconduisant son amie vers 22h40 Lapointe lui dit : « Je ne rentrerai pas tard. » »[3]

            Lors de son arrestation en 1995, le policier Jean Belval est passé à table en avouant avoir participé à de nombreux crimes commis au cours des années 1970. À la fin de l’article, on rapporte ainsi ses paroles : « « En plus, j’affirme que je me suis parjuré environ 300 fois lors de procès, a-t-il déclaré à La Presse. C’était la pratique courante. » Une de ces dépositions signées et remise au commissaire fait état de son faux témoignage à l’enquête préliminaire des frères Pomerleau, pour le meurtre de Daniel Lapointe, en décembre 1975. »[4]

            Malgré cet aveu, le meurtre de Lapointe n’a jamais été résolu.


 

[1] Montréal-Matin, 13 décembre 1975

[2] Dimanche-Matin, 14 décembre 1975.

[3] La Presse, 24 décembre 1975.

[4] La Presse, 9 décembre 1995.

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