Homicide commis lors d’un vol – Véhicule automobile
Québec, 552 rue Durocher - 1 SC
Réjean Lehouillier, 24 ans, 10 ans de prison pour homicide involontaire.
Le 5 décembre 1975, Richard Giguère, un jeune chauffeur de taxi de 20 ans, a été retrouvé mort, écrasé près de sa voiture taxi, à Québec. Giguère était étudiant en droit et travaillait de nuit pour assurer les dépenses reliées à ses études.
Vers 3h30 de la nuit, il a pris un client devant un restaurant de la rue Saint-Jean, à Québec. Ce client était visiblement ivre. Vers 4h00, la répartitrice radio de Co-op Taxi, Nicole Marcoux, a reçu un appel de détresse de la part de Giguère : « 257! 257! J’ai besoin d’aide. » Quand elle lui a demandé où il se trouvait, il n’y a eu aucune réponse. Au moment de faire cet appel, Giguère se trouvait apparemment hors de la voiture, penché au-dessus de la portière, tandis que le client était assis à la place du conducteur, en plein contrôle du véhicule. Ce dernier aurait activé la marche arrière et appuyé sur l’accélérateur, effectuant ainsi une virée de 132 pieds qui s’est terminée en heurtant une maison. Pendant ce temps, Giguère avait été entraîné dans cette course par la portière ouverte, terminant sa course en heurtant un poteau de téléphone.
Le suspect, le visage amoché, a réussi à prendre la fuite avant l’arrivée des policiers, tandis que Giguère agonisait sur les lieux. L’enquête a permis de cibler un jeune travailleur qui demeurait juste en face de la scène de crime : Réjean Lehouillier, 25 ans. Ce dernier habitait au 552 rue Durocher à Québec.
Dans les semaines qui ont suivies le drame, la compagnie des taxis Co-op de Québec a décidé de former un comité dont l’objectif serait d’étudier la question de la sécurité des chauffeurs.
En septembre 1976, Réjean Lehouillier a été reconnu coupable d’homicide involontaire. Le procès avait permis d’entendre 26 témoins, en plus d’établir que l’accusé avait bu au moment de commettre son crime. Lehouiller a lui-même raconté avoir eu une altercation avec Giguère, allant jusqu’à prétendre que le jeune chauffeur de taxi l’avait invité à se battre. Lehouillier s’est tout de même mérité une sentence de 10 ans de prison. Il a nié que le vol ait été le mobile du crime, mais quelques minutes après avoir reçu une sentence, il plaidait coupable à une accusation de vol à main armée concernant un autre dossier.
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