Homicide situationnel (légitime défense) – Arme à feu (calibre .410)
Sept-Îles, restaurant Boulevard BBQ, boulevard Laure – 1 SC
Mme Marcel Veilleux, 40 ans, accusation abandonnée.
Concernant la mort de Benoît Blackburn, survenue sur la Côte-Nord le 7 décembre 1975, le coroner a conclu à une mort violente sans responsabilité criminelle. Un verdict aussi inusité a aussitôt attiré l’attention des médias.
En fait, à l’arrivée des policiers sur la scène de crime, Mme Veilleux leur a expliqué qu’elle avait tiré sur Blackburn parce qu’elle se sentait menacé. Par ailleurs, dira-t-elle, Blackburn n’avait cessé de la menacer, elle et son commerce. La victime a été abattue de trois décharges de calibre .410 alors qu’il se trouvait dans le bureau du restaurant Boulevard BBQ, situé sur le boulevard Laure à Sept-Îles, un commerce dont les propriétaires étaient M. et Mme Marcel Veilleux. Selon l’enquête du coroner, Blackburn y avait passé une partie de la soirée du 6 décembre. Il avait bousculé les clients avant d’appeler plusieurs fois les Veilleux à leur domicile pour leur demander de venir le retrouver au restaurant.
Vers 1h00, le 7 décembre, Mme Veilleux s’est finalement décidée à se rendre sur place. Dès son arrivée, elle l’a invité à passer dans son bureau. C'est là, quelques minutes plus tard, que l’homicide devait avoir lieu. D'après ce qu’on en sait, Blackburn a continué à se faire menaçant. Armée d’un fusil de calibre .410 qu’elle avait emporté de chez elle, Mme Veilleux a décidé de l’utiliser car elle croyait que son assaillant était armé.
Au début de février 1976, Mme Marcel Veilleux, 40 ans, a été libéré de l’accusation qui pesait contre elle. Son geste a été considéré comme de la légitime défense.
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