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Dossier de police 1924 : La disparition de Marie-Jeanne Drolet

Dernière mise à jour : 17 janv.



Comme on le sait, les dossiers de police concernant les affaires de meurtre sont sous scellé durant une période de 100 ans. Étant donné que ceux de la Police provinciale (SQ) ont été conservés à partir de 1920, il est donc possible de les consulter depuis la fin de 2020. Je le fais d’ailleurs depuis le début en vous partageant chaque fois mes découvertes.

Cette année, nous apprenons qu’il n’y a qu’un seul dossier conservé pour l’année 1924. Il s’agit de celui de la disparition d’une certaine Marie-Jeanne Drolet, 18 ans, dont les parents habitaient séparément à Québec. Toutefois, selon la correspondance conservée, ses parents la croyaient disparue depuis environ 3 mois et il était possible, selon eux, qu’elle puisse se trouver à Montréal ou à Trois-Rivières. On l’a même cherché du côté de Rivière-du-Loup, mais sans succès. Son père se nommait Honoré Drolet.

Heureusement, le dossier contient la photo de la jeune disparue. C’est d’ailleurs la première fois qu’un dossier de police nous recrache une photographie. Les dossiers précédents n’en contenaient pas. Par chance, car les informations concernant cette affaire ne pleuvent pas.

En effet, le dossier ne contient que quelques pages, et celles-ci consistent, en fait, aux lettres échangées entre différents chefs de police de l’époque, incluant Jules Vachon, le chef de Trois-Rivières.

      Après vérifications, je constate que les journaux n’ont pas parlé de cette disparition, à croire que l’affaire est demeurée au niveau des enquêteurs provinciaux.

Dans Le Soleil du 4 janvier 1966, on apprenait le décès d’une Mlle Marie-Jeanne Drolet, 60 ans, et fille d’un Honoré Drolet, de Québec. Ce dernier était déjà décédé. Elle laissait dans le deuil plusieurs personnes, mais on ne mentionne aucun enfant ni mari. À l’époque, d’ailleurs, la seule mention de « Mlle » pour Mademoiselle, signifiait que la personne était célibataire.

Voilà qui soulève d’autres questions. S’il s’agit de la bonne personne – du moins l’âge correspond – cela voudrait dire qu’elle ne serait pas morte dans l’anonymat d’une disparition. Aurait-il fini par revenir d’elle-même auprès des siens?

La réalité, c’est que nous ne pouvons prouver que ces deux Marie-Jeanne Drolet sont une seule et même personne.

Mais alors? Qu’est devenue Marie-Jeanne Drolet?

Et, surtout, que cache cette disparition? Un meurtre? Une disparition volontaire? Se serait-elle fait discrète le temps d’une grossesse non désirée?

 

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